L’analyse des comportements humains est actuellement majoritairement basée sur des tests de personnalité qui cherchent à déterminer des profils.

Ce déterminisme cherche à s’appuyer sur une approche 
« étatique » (ce qui est), créant ainsi une approximation menant régulièrement à des impasses, puisqu’une des caractéristiques majeures de l’expérience humaine est l’évolution de l’individu.

Chercher à figer les personnes par des étiquettes comportementales, ou à les enfermer dans des profils types, ne permet pas de comprendre les variations liées aux "stress" imposé par des modifications contextuelles et environnementales.

En effet, une personne majoritairement posée, pertinente et analytique, peut réagir de façon complètement irrationnelle si son environnement lui rappelle une situation de stress ou des circonstances faisant référence à une mémoire traumatique active.

Une forme de malhonnêteté intellectuelle s’ensuit puisqu’on va vous promettre d’améliorer une situation à partir de diagnostics figés, qui par définition sont non-évolutifs.

L’approche systémique, quant à elle ne cherche pas à définir les personnes mais considère qu’elles ont des réactions internes suite à des stimuli externes.

Bien que certaines attitudes suivent les voies "réactionnelles" par défaut, une modification comportementale est tout à fait envisageable. Un regard analytique averti permet des prises de conscience sur ces actes "plus fort que soi" que l'on pose et que l'on regrette parfois.

Contrairement aux idées reçues sur la psychologie, les prises de conscience sont loin d'être suffisantes pour permettre une évolution comportementale. 

En effet, si une personne a adopté des réactions par défaut, suite à ses propres expériences de vie, c’est pour répondre au principe d’économie d’énergie favorisant la survie de l’individu, et personne ne lâche ses stratégies de survie par simple prise de conscience !

Il est vrai que modifier un comportement sécuritaire comporte une prise de risque pour la personne et induit forcément une réaction de rejet ou de peur. 

C’est la raison pour laquelle le management de sa vie par des injonctions de type « YAKA-FAUX-CON » ne sont que très rarement constructives sur du long terme puisque la personne va étouffer ses réactions de survie, consommant une énergie d’inhibition considérable, pouvant mener à terme au burnout ou à des dépressions longues.

Forcer un comportement par contrainte forte pousse la personne à modifier ses actes par la création d'un déséquilibre interne conséquent. L'objectif des personnes cherchant à prendre le pouvoir sur la psyché d'autrui est de trouver le point de bascule émotionnel pour hacker tout système de défense et/ou, de vigilance. 

Est-ce à dire que l’on doit avoir une vision fataliste du comportement en portant un jugement moral d'apitoiement, de culpabilisation, ou de type sentence à perpétuité ?

Bien évidemment non. 

Il est important de constater que le comportement de certains éléments pose toujours un gros problème de cohésion sociale, sans pour autant tomber dans l'écueil de faire d'un épiphénomène sociétal, une généralité. 

Il devient alors impératif de trouver une voie de modification de ses attitudes, une réhabilitation de ses systèmes de sécurité et de défense psychiques, sans pour autant créer des « bombes humaines » ou des personnes murées dans un bunker étouffant sur du long terme, ce qui serait une façon de subir les méfaits de l'abuseur pour le reste de votre vie.
Or il est fondamental de réaliser qu’un comportement n’est pas un individu. Sortir de cet amalgame permet à la personne de modifier son comportement sans pour autant perdre son identité, ni pervertir les réponses à ses besoins, tout en gérant de façon évolutive l’inertie cognitive et réactive d’un individu qui s’identifie à son comportement.

Le niveau réactif qui est principalement dirigé par l’inconscient et les déclenchements émotionnels (abordés dans la partie sur l’intelligence émotionnelle) ayant pour but de permettre la survie et donc active une attitude défensive dans laquelle les valeurs morales et les défenses psychiques de l’individu sont quasi inexistantes. 

La personne dit communément à postériori que c'était "plus fort qu'elle" , qu'elle n'a "pas eu le choix", ou encore qu'elle n'a "rien vu venir". 

Le niveau pro-actif qui n’est accessible que lorsque la sensation de sécurité de l’individu est suffisante. 

La personne a alors un accès convenable à ses capacités cognitives pour lui permettre (entre autres avantages) plus de discernement, d’exprimer sa créativité, de respecter ses valeurs morales, et même d’être en mesure de distinguer ce qui est désagréable de ce qui est dangereux.

C'est ce niveau de puissance et de confiance qui est visé par notre travail.

Bien entendu, une approche systémique va demander un regard mu par une certaine expertise. L’application de modèles systémiques n’étant pas le standard éducatif de l’inconscient collectif, ce modèle met un certain temps à être intégré.

Pour autant, une fois mis en œuvre, sa capacité de résolution de conflits, de désamorçage de tensions, de création de solutions, et de réappropriation de sa puissance est sans commune mesure.